vendredi 12 décembre 2008

L'histoire

Intro: pas d'intro haha!

L'histoire: narration ou reconstruction du passé?

  • Pour Hérodote, l'histoire c'est: Empêcher que les actions accomplies par les hommes du passé ne s'effacent avec le temps et établir pourquoi les grecs et les perses se combattirent. Souci: on ne peut entièrement conserver le passé, il faut alors faire un choix: les hauts faits.
  • Thucydide: L'historien chercher à être utile à ceux qui voudraient voir clair dans les événements du passé. L'historien est là pour donner du sens au passé, donc il ordonne, hiérarchise, fait des rapports: il construit le fait historique. Par exemple l'historien qui veut étudier la prise de la Bastille va aux archives, mais trop de documents. Donc il doit donc poser une question précise. Mais! Question induit réponses= problème de l'objectivité de l'histoire. On peut douter de la scientificité de l'histoire car:
  • Selon Hegel, l'histoire est faite d'événements singuliers qui ne se répètent jamais dans leur singularité irréductible. On ne peut donc pas dégager de loi universelle puisqu'on ne peut faire d'expérimentation pour valider l'hypothèse.
  • L'historien pose des questions motivées par ses convictions morales, religieuses, politiques: on peut donc penser que ce qu'il va chercher à démontrer est déterminé par ses convictions. Par exemple pour la Bastille: Soboul le marxiste(pouvoir économique à la bourgeoisie) et Furet le libéral. (diffusion des idées des lumières).
  • Objectivité de l'histoire est d'un type particulier: l'historien ne dégage pas de loi universelle mais s'efforce de faire entrer des cas singuliers sous des notions générales. Essai de garder une indépendance d'esprit et honnêteté et rigueur. L'historien ne raconte pas, il analyse. années 30: école des annales: histoire évènementielle.
  • Paul Ricoeur: L'historien interroge les documents historiques. Il ne se trouve pas devant des faits historiques déjà constitués mais les construit tel des objets. Il cherche le sens des événements du passé : ce n'est vrai que pour l'historien car l'histoire fait partie des sciences humaines: elle cherche à comprendre et pas seulement à expliquer (=chercher seulement la ou les causes: toutes les sciences). L'historien cherche à comprendre, c'est à dire entrer dans la pensée des hommes du passé pour établir avec eux une communication.
  • Quel intérêt? prendre conscience qu'on appartient avec eux à la vaste communauté des humains.
  • Mini conclusion: l'histoire est une science autant qu'elle le peut, mais une science humaine: découvrir la richesse du passé et faire qu'on se sente moralement obligé de se tenir à la hauteur du passé. Dans le cas du nazisme ou autre horreur: il faut comprendre que l'homme est capable de cela, tous nous en sommes capable.

L'histoire a t elle un sens?

  • Pour répondre, on a besoin d'une vue panoramique mais nous sommes immergés dans le présent qui nous donne a voir un chaos. Comment trouver du sens?
  • Le Christianisme donne a l'histoire un sens au dehors de l'histoire: la création et tout le tintouin. Idée de providence divine, dieu est le véritable auteur de l'histoire. Avantage de cette conception: elle explique et justifie l'histoire humaine et le mal.
  • Les lumières au 18ème: histoire de l'homme= progrès infini vers la civilisation Comment justifier les conflits? KANT (ou Manu pour les intimes): l'insociable sociabilité: l'homme veut entrer en société pour développer toutes ses possibilités d'humain et ne veut pas car il est insociable: il a la volonté de soumettre tout à son propre désir. Il sait que les autres vont résister et donc il cherche à les dominer, pour cela doit vaincre la paresse et se mettre au travail. Ainsi il produit des liens matériels et immatériels et construit une civilisation. Thèse originale: égoïsme primaire de l'homme est à l'origine du progrès humain.
  • Pour Kant les hommes progressent parce que la nature veut qu'ils progressent. Thèse qui a l'avantage de de pouvoir servir de fil conducteur pour croire en un progrès possible de l'homme.
  • Pour Hegel il y a derrière une irrationalité du monde apparente, une rationalité qui est au travail, mais qui se sert de l'irrationalité pour travailler. Fin de l'histoire pour Hegel= le réel est rationnel et le rationnel est réel. = philosophie de l'histoire car indique les étapes du début à la fin de l'histoire de l'homme.
  • Ce sont les grand hommes qui font l'histoire. Leur force est de savoir ce que veut leur époque et leur peuple. Il ont pour exécuter cette volonté (en même temps la leur propre), une détermination totale.
  • {Une philosophie de l'histoire c'est une philo qui décide de la destination de l'histoire humaine, ce vers quoi elle dit s'orienter. Elle pose "la fin justifie les moyens" pour légitimer au nom de la fin visée la violence dans l'histoire.}
  • Marx reproche a Hegel de faire juste un schéma abstrait: de comprendre l'histoire à partir d'une idée. Pour Marx il faut la comprendre à partir du développement effectif des forces productives: qui produit quoi pour qui et quels sont les rapport de force entre des groupes dont les intérêts sont opposés. Marx définit une science de l'histoire. Par exemple, le capitalisme (infrastructure, économie d'une société) a tout intérêt à diffuser chez ceux qu'elle exploite un certaine idéologie (superstructure): des croyances religieuses, des convictions morales...


Peut on voir un progrès en marche dans l'histoire?

  • Auguste Comte: la loi des trois états: trois étapes dans l'histoire de l'humanité:
  1. L'état théologique: les esprits sont dominés par des fictions religieuses
  2. L'état métaphysique: les hommes imaginent des choses qui n'existent pas, comme l'âme, pour répondre à la question de pourquoi y a t il un monde, des hommes.
  3. État positif, scientifique: la q. n'est plus pourquoi mais comment.
  • 2 conceptions possibles du progrès: par accumulations successives ou par rupture avec le passé.
  • 3ème possibilité: l'histoire se répète (Platon, La République: histoire cyclique): les diff. régimes politiques dans un cercle nécessaire: nature humaine immuable.
  • MAIS selon Hegel, les évènements de l'histoire sont toujours singuliers: On ne saurait tirer qu'une seule leçon de l'histoire, c'est qu'elle n'en donne aucune.
  • Dire qu'il y a progrès n'est possible qu'à partir d'une échelle de valeurs. Mais alors, la rhétorique du progrès fondée sur les idéaux de civilisation et de démocratisation ne cherche t elle pas à imposer un certain système de valeurs? L'idée d'un progrès émancipateur dissimulerait un processus d'aliénation. Notre culture occidentale décide que la démocratie est un progrès et juge les autre cultures : elle impose son système de valeurs.
  • L'idéologie du progrès est peut être liée à l'inquiétude de demeurer prisonnier du passé, inquiétude qui vient de l'incapacité de penser que l'on peut entretenir un rapport vivant avec le passé. Pourtant on sait que l'on a besoin du passé pour construire l'avenir. Peur aussi d'un présent soumis au passé. MAIS passé= pas une chose figée, c'est qqch que l'on invente sans cesse à travers l'histoire, qu'on élabore. Chaque génération produit sa propre interprétation du passé, enrichie par son présent inédit.
  • Le passé n'est pas un poids mais un tremplin: on prend son élan pour construire son avenir. Recherche des modèles héroïques dans le passé et essai de faire mieux à partir de son propre projet.

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