dimanche 23 novembre 2008

Le langage

Une pensée est-elle possible avant le langage voir indépendamment du langage?
Introduction:
Opinion commune: -Langue= outil de communication
-Langue= catalogue de signes par lesquels on désigne les choses
-Langue= exprime la pensée (donc pensée pré-existe à la langue)
-Les animaux ont un langage simplement plus simple que le langage humain
Attitudes communes: - Méfiance à l'égard des beaux parleurs qui manipulent et se content de parler quand il faut agir
-Fascination face aux discours bien tournés
-Conviction que la communication peut résoudre tous les pb.


Le langage humain

  • Montaigne: la nature a donné le langage aux animaux et nous l'a donné aussi. Est-ce le même? Karl Von Frisch (éthologiste) a étudié le comportement des abeilles (le coup du tilleul et de sa localisation pour la danse tournoyante rectiligne). Conclusion: la communication animale est constituée de signaux (comme le code de la route). Cette com. est relative à la survie et unilatérale (réponse au message par un acte seulement).
  • L'homme lui s'exprime par des signes (et pas des signaux) qui sont équivoques (diff. significations selon le contexte). Il produit des messages dans un champ infini de situations, il ne se limite pas à l'expression d'un besoin, à la désignation de choses concrètes. Parfois fonction phatique.
  • Mallarmé: Je dis "fleur" et tout d'un coup, surgit l'absente de tout bouquet." mot= concept, idée, idéal. N'existe pas dans le réel. Le langage humain a pour vocation de nommer l'absent car il exprime d'avantage le désir que le besoin. Parler= faire signe vers ce qui n'est plus, ce qui n'est pas et peut-être devrait être.
  • Notion de signe: il est équivoque et aussi arbitraire: produits d'une convention: thèse de l'arbitraire du signe.
  • Platon, le Cratyle: les qu'on a donné primitivement aux choses imitaient celles-ci par leur sonorité. Remarque: hypothèse possible que sur les 1ères langues qui avaient encore de la poésie, un rapport de connivence avec les choses. A présent on cherche l'efficacité. Mais encore maintenant: maman, mother, mutter... memememeuh, bisous.
  • {Signe est choisit arbitrairement, symbole choisit pour sa ressemblance avec ce qu'il représente}
  • Le signe est conventionnel: chaque groupe a sa propre langue. Caractère arbitraire et caractère conventionnel du signe sont liés. Ils montrent que les langues humaines sont une œuvre de la liberté qui défini l'homme.
  • Le mot est équivoque: il faut l'interpréter, lui donner du sens: liberté! Mais l'équivocité crée le malentendu. Mais le mot n'est pas qu'une étiquette: il est sens. Grâce au mot l'homme baigne dans un univers doué d'une infinité de sens. Les humais ne vivent pas parmi des choses mais parmi des significations: tout est ouvert à la réinterprétation, la réécriture.


Langage et pensée

  • Opinion commune: langage= expression de la pensée. On pense puis on traduit avec des mots. preuve: on ne trouve pas les mots alors qu'on a l'idée.
  • Descartes: Seul l'homme parle parce que seul l'homme pense: la pensée pré-existe au langage en tant qu'elle en est la condition.
  • Hegel: La pensée ne peut se passer du langage, c'est la langage qui structure la pensée. L'organisation des mots et celle des idées sont intimement liées. penser c'est penser les choses, rendre les choses intelligibles, rendre le monde intelligible.
  • Nietzsche: l'important du langage pour le developement de la civilisation réside en ce qu'en lui l'Homme a posé un mondre propre à côté de l'autre. Monde propre= monde humain, monde objet, monde de sens, monde de la culture. 3 000 langues différentes= 3 000 mondes différents.


Le pouvoir des mots

  • Parfois les mots font sens au delà de la signification à laquelle on entendait les limiter: ils manifestent alors des désirs inconscient. Les mots dépassent la pensée. Ainsi ce n'est pas l'opinion commune qui dit que les mots sont des catégories figées incapables de traduire la richesse de la pensée. S'il y a un espace qui échappe aux mots, il ne se situe pas au delà, mais en deçà des mots: des choses nous habitent que l'on n'a pas encore nommé car on ne les a pas encore pensé. Les mots disent donc plus que ce que l'on voudrait dire: l'analysant interroge sa propre parole pour la réinterpréter.
  • Le pouvoir des rhéteurs: ils seront toujours plus écoutés que l'homme de métier parce qu'il possède l'art de persuader. Bourdieu: A côté du pouvoir économique, le pouvoir par le discours. A côté du capital financier, il y a le capital culturel. Celui qui possède le pouvoir financier a besoin du capital culturel: moins dangereux de contrôler les autres par la parole que par la force. Le pouvoir se tient cependant aussi dans la position sociale de ce lui qui parle.
  • On a pris depuis 40 ans conscience du pouvoir des mots: à présent on croit que tous les conflits peuvent être réglés grâce à la communication. Mais on oublie parfois qu'il y a de véritable conflit idéologiques ou d'intérêts.
  • Il y a aussi à présent survalorisation de l'expression: il faut dire les choses, il faut s'exprimer et on s'en porte forcément mieux. S'exprimer fait toujours avancer le débat par le lequel la vérité doit jaillir.
  • Cependant ces débats d'opinion ne font nullement progresser vers la vérité mais servent le narcissisme du locuteur. Le dialogue permet de chercher avec les autres et pas contre les autres: faire triompher la Raison, enrichir la réflexion et féconder la pensée. Il est nécessaire de savoir écouter plus que de savoir parler.
  • Il faut aussi savoir se tenir dans le silence, le dialogue méditatif de soi même à soi même permet la naissance des plus hautes oeuvres de l'esprit. Sans recueillement il n'y aurait pas art, de philo ou de religion, donc aucune mis en acte de cette possibilité accordée à l'homme seul: se tenir ouvert à ce qui le transcende.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oula j'ai pas pu aller jusqu'a la fin, c trop dur pour moi de suivre un tel raisonnement