Qu'est ce que la Vérité?
- Déf. classique: Pensée ou parole en adéquation avec la réalité. On distingue donc la Vérité (pensée) de la réalité (Res= les choses). Par conséquent il n'est question de Vérité ou de fausseté que dans le discours ou la pensée. Les choses ne sont pas vraies ou fausses, elles existent ou non.
- On distingue aussi le vrai de l'apparent: un discours vrai ne dit pas ce qui aparraît mais ce qui est. Négligons donc les apparences. mais il arrive que les apparences trahissent la vérité. Ici elle dénoncent alors qu'elles cherchent à dissimuler. Le problème réside dans l'interprétation (souvent subjective) de ces apparences.
- Comment alors apparaît ce qui est? Descartes (voir le développement de la théorie un peu plus loin): L'idée vraie se distingue des autres en ce qu'elle est évidente. --> La Vérité apparait dans les idées claire et distinctes que forment notre esprit et l'évidence est le signe de la Vérité. Objectons à Descartes qu'il confond Vérité et certitude (il nous arrive d'avoir des certitude qui s'avèrent erronées)
- A cela répond Nietzsche: Nos convictions sont des ennemis de la Vérité. La certitude semble alors reservée à celui qui oublie de rélféchir (réfléchir= plusieurs rep. possibles= pas de certitudes).
- Faut-il préférer l'inférence logique (ou déduction)? En effet les preuves établissent des vérités, elles peuvent être surpassées par la lumière d'autres données. Elles ne son donc que les marques d'une vérité provisoire.
- Faut-il se tourner du côté du vraisemblable (ce qui concorde avec le sens commun)? Mais le sens commun est ce qui arrange l'homme du commun.
- A cela, Sartre répondit: Je fus amener à penser contre moi-même, au point de mesurer la Vérité d'une idée au déplaisir qu'elle me causait. La Vérité résiderait donc dans ce qui me heurte et va à l'encontre de ce que je pense spontanément.
Comment atteindre la Vérité?
- Qu'y a t il en moi-même contre lequel je doive penser? Les sensations, les sentiments, les préjugés: méfions-nous de nous même.
- Cependant Socrate disait: Il faut penser par soi-même. Comment penser à la fois contre et par soi-même? Contre= ce qui nuos enferme dans le subjetcif (sensations, sentiments, préjugés) Par= examiner à la lumière de la Raison les pensées spontanées, l'opinion.
- Cet examen permet de distinguer ce que l'on sait et ce que l'on croit savoir. Socrate invite l'esclave Ménon à distinguer les deux. Ménon prétend répondre à des q. philosophiques mais dit ignorer la règle de la duplication du carré. Socrate l'amène à penser le contraire.
- Ce même Socrate dit: La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien. Il exprime par là l'incertitude et le doute. On peut se demander s'il fait partie des sceptiques pour qui on ne peut que douter et la recherche de la Vérité inutile. Mais le doute n'est pas le même, il est pour Socrate provisoire et méthodique afin de parvenir à des affirmations cohérentes: en se questionnant on parvient à la Vérité et à distinguer ce que l'on sait de ce que l'on croit savoir.
Platon: la théorie de la comtemplations des idées.
Un homme de l'extérieur détache l'un des prisonner et l'oblige à sortir. Il est éblouit, fait une ascension pénible à laquelle il est contraint mais face à la lumière du soleil c'est la béatitude. C'est la théorie de l'anamnèse ou réminiscence: nos âmes ont commencé leur existence dans le monde intelligible (monde des Idées = la Vérité).
[Il faut donc chercher du côté des Idées et pas du côté de ce que l'on aperçoit avec les sens pour trouver la Vérité. Les Idées sont antérieures dans notre esprit à nos perceptions sensibles.]
Puis elles s'incarnent dans nos corps et rejoignent le monde sensible et se laissent séduire par les apparences. Elles oublient le monde des Idées et pour retrouver la Vérité il faut faire un travail de réminiscence: on retrouve la Vérité en soi. Platon affirme l'existence d'une connaissance avant toute expérience: on sait donc ce que l'on cherche et comment chercher.
[Idée que l'on retrouve chez Descartes: théorie des idées innées. Afin de construire une philosophie vraie, il utilisait la méthode du doute hyperbolique. Rien ne résiste au doute si ce n'est la pensé: Je pense donc je suis. L'existence vient de Dieu, existence confirmée car Dieu=perfection=possède toute les qualités positives=possède l'existence=est infiniment bon=m'a donné les moyens d'atteindre le vrai par les Idées innées qui sont claires et évidentes=idée de connaissance avant toute expérience.]
L'allégorie de la caverne nous dit donc qu'une vérité universelle existe, elle réside dans le monde des Idées, on l'atteint par la réflexion philosophique. (Pour plus d'informations sur l'allégorie de la caverne, se référer au sîte philo5 d'où provient le schéma ci-dessus)
- La philosophie naît contre les sophistes. Ils étaient dans professeurs de rhétorique soucieux de pouvoir convaincre dans les débats pour décider les affaires de la cité. Ils débarrassent de tout scrupule car selon eux la Vérité n'existe pas, ils n'y a que des Vérité individuelles. Protagoras était le chef de file des sophistes: L'homme est la mesure de toute chose. C'est la théorie du relativisme (vérité relative à l'individu) -->démocratie devient démagogie-->tyrannie. La philosophie aparrait donc comme un enjeu politique: Platon combat la démagogie.
- Pour Hegel on atteint le Vérité par le raisonnement dialectique: la vérité d'une chose réside dans ses contradictions: une chose est elle même et son contraire
- Platon, Descartes ou Hegel? Kant: analyse de la def. classique et trouve qu'elle a le défaut d'être circulaire.(comparer ce que je sais avec ce que je sais est impossible: on ne sort pas de son esprit) Il propose une nouvelle def. : il y a vérité quand il y a accord de la pensée avec le phénomène et avec elle-même. #1 Les données sensibles que nous inscrivons dans le cadre spatio-temporel sont appelées phénomène (un humain ne saisit pas les choses en soi mais avec les sens et le cadre spatio-temporel) #2La conceptualisation: application des concepts à priori que nous possédons dans notre esprit, en particulier celui de causalité. Phénomène+concepts= objet. Nous avons donc une connaissances relative à nos outils et donc universelle par notre structure humaine commune.
- Conclusion: Descartes= sens trompeurs et idées innées qui viennent de Dieu: l'homme peut connaître une vérité absolue. Kant= Sens indispensables et possession de concepts à priori: l'homme ne peux connaître qu'une vérité relative.
Faut-il vraiment se mettre à la recherche de la Vérité?
- Des illusions: sont condamnées apr la def. de la trad. rationnaliste de la philo classique car réservée aux faibles qui n'ont pas le courage de regarder la Vérité en face. Pour Freud l'illusion est necessaire à la santé mentale afin de supporter les frustrations du réel. Il faudrait le quitter parfois pour se réfugier dans l'imginaire. Mais attention à ne pas confondre réel et imaginaire.
- De l'erreur: Nietsche met en question l'idée d'une recherche désinteressée: il n'y a qu'hypocrisie, recherche de la gloire... La Vérité ne compte pas: c'est la vie: nous devons écouter nos impulsions et notre corps qui nous dictent ce qui est bon pour nous. Mieux vaut garder nos erreurs si elles nous permettent de vivre plus intensément.
- Du mensonge: Pour Kant le mensonge est coupable car abuse de la crédulité et n'est pas universalisable. Sartre demande donc si il n'est pas coupable de dire la vérité à des S.S qui demandent où le est juif qu'on l'on cache. Les kantiens renchérisse qu'ils ne s'en retourneront probablement pas après nous avoir croisé. Pour Jankélévitch, la Vérité doit dans certains cas n'être pas niée mais différée (exemple de l'enfant qui perd ses parents)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire