Comment formons-nous nos concepts?
- Premier rapport avec les choses: les sens= connaissance empirique/sensible. Mais les sens peuvent être trompeurs et la connaissance reste subjective car relative à la sensibilité de l'individu et à sa situation dans l'espace et le temps. Afin de maîtriser nous devons savoir ce qu'elles sont objectivement afin de prévoir comment elle vont se comporter. Bacon: Savoir pour prévoir, prévoir pour agir. La raison doit donc intervenir pour corriger les erreurs de la connaissance sensible.
- Dans l'analyse du morceau de cire, Descartes dit que ce n'est pas avec la sensibilité que nous connaissons les choses. Nous savons ce qu'elles sont fondamentalement et en permanence (leur définition). Nous ne formons donc pas nos concepts, Dieu nous a déjà dans notre esprit: les idées innées. Il faut procéder à une inspectio mentis.
- Pour John Locke, les idées viennent de l'expérience. C'est l'empirisme: nous formons nos idées et nos concepts au fur et à mesure que nous rencontrons les choses.
- Pour Hume le concept de causalité n'est qu'une croyance fondée sur l'habitude. Il discrédite la science qui est fondée sur ce concept.
- Pour Kant, le concept de causalité s'il n'existe pas dans la réalité, est une exigence de notre esprit. Il y a donc des concepts a-priori nécessaires à la connaissance et d'autres concepts que nous possédons à postériori. Pour qu'il y ai connaissance il faut des données sensibles, le cadre spatio-temporel et les concepts.
Contingence: Ce qui peut ne pas être (le accidents par ex, le sexe de l'homme...)
Comment s'élaborent les données scientifiques?
- L'expérience se contente d'accumuler les données sensorielles. Les connaissances scientifiques sont donc les plus fiables car elles avancent des preuves grâce à la méthode de l'expérimentation qui fait intervenir le raisonnement de manière systématique. En effet, la science travaille en laboratoire sur la définition des objets (construite artificiellement comme l'eau) et pas sur des choses fluctuantes. Elle utilise une procédure bien définie qui pourra être répéter à l'identique de nombreuses fois (réaction d'une animal à une bactérie).
- Les différences étapes: 1) On constate un conflit entre les théories que l'on possède et l'observation d'un phénomène 2) Question puis hypothèse 3) Vérification expérimentale 4) Si l'hypothèse a été validé par l'expérimentation alors elle devient une théorie.
- La théorie scientifique exprime une loi de la nature, c'est à dire un rapport constant entre les phénomènes. La loi est universelle: elle ne tolère aucune exception.
III/ Le recours de l'expérimentation est-il le seul critère de la scientificité?
- Le langage mathématique est un autre critère: les phénomènes observés sont mesurés (Archimède et son exp.)
- Cependant le langage mathématique et l'expérimentation semblent exclure les sciences humaines (appelée alors sciences molles).
- L'épistémologiste Karl Popper propose un troisième critère: celui de la falsifiabilité: de nouvelles théories se substituent aux anciennes qui règlent mieux qu'elles les problèmes. On met les théories à l'épreuve: on cherche des conditions dans lesquelles elles sont peut-être fausses.
- Certaines théories ne sont pas falsifiables, comme la psychanalyse de Freud (on ne contredira pas le psy qui interpretera le comportement d'un homme qui en sauve en autre dans un étang comme une manif. de son masochisme). Ces théories ne sont pas des sciences mais des idéologies.
- Les théories scientifiques sont donc provisoires. Nous faisons confiance à la science car elle est capable de se mettre en question pour rectifier ses erreurs. C'est la contraire du dogme: l'exprit critique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire